De l’importance d’être un manager aujourd’hui
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Avec l’explosion du télétravail et des technologies, cette fonction devient de plus en plus complexe, manager à distance la moitié du temps n’est pas une mince affaire et complexifie les relations, d’autant que les attentes des collaborateurs ont fortement évolué ces dernières années.
Faire évoluer les pratiques pour répondre à de nouvelles attentes
Avant toute chose, la Direction demande à un manager d’atteindre les objectifs fixés, la performance recherchée. De leurs côtés, les collaborateurs, souhaitent un travail intéressant, des perspectives d’évolution, une rémunération attractive.... Et qu’on leur témoigne de la reconnaissance !
La nouveauté (pas vraiment nouvelle en soit) renforcée par les épisodes covidiens, est l'importance accordée aujourd’hui au bien-être du salarié : le sujet de la Qualité de Vie au Travail est devenu une priorité majeure des services RH, des organisations pour attirer et fidéliser les collaborateurs. Désormais, l’équilibre vie professionnelle- vie personnelle doit être respecté : un salarié préfèrera être payé moins mais disposer d’une flexibilité temporelle pour ses loisirs et sa famille. De même avec le télétravail, il pourra éviter des heures de trajet et de stress tout en s’acquittant de ses taches journalières professionnelles. La confiance semble jouer un rôle important aussi dans ce nouveau mode de fonctionnement. D’ailleurs, les managers semblent avoir pris le pli vu qu’on note que 6 cadres sur 10 estiment que leur manager leur accorde plus d’autonomie et 1 sur 2 fait plus attention à leur équilibre vie privée/vie professionnelle. En somme, assurer la production et reconnaître le travail restent le cœur de la mission des managers.
Des transformations complexes à résoudre par les managers
La principale difficulté du manager, aujourd’hui, est le manque de temps pour assurer toutes les missions qui lui sont confiées. Dans un même temps, leurs collaborateurs leur demandent de concilier performance et bien-être, autonomie et contrôle ainsi que souplesse et autorité. Pas évident de conjuguer toutes ces demandes avec brio, un trop plein de réunions venant s’ajouter à la liste des missions déjà longue. D’ailleurs, 31% des managers ne se sentent pas assez disponibles pour leurs équipes et estiment que ce manque peut-être une source de non-communication dommageable. Pour 34% d’entre eux, le temps est un vrai problème, ces derniers déclarant travailler plus de 50 heures par semaine avec la sensation de faire face à une charge de travail insurmontable (versus 47% des cadres non-managers).
Un large éventail de compétences de plus en plus demandées
De plus, être un bon manager demande de nombreuses compétences techniques et comportementales. Un niveau d’expertise métier élevé et opérationnel afin de comprendre les missions de chaque collaborateur et intervenir si besoin est fondamental en général et encore plus dans les petites structures. Pour compléter, des qualités comportementales seront indispensables pour gérer l’équipe. En effet, être disponible, à l’écoute, fédérer, organiser et responsabiliser les membres de son équipe tout en pilotant l’activité permettra une bonne gestion du collectif et le respect de la qualité de vie au travail, de plus en plus chère aux salariés.
On constate, donc, que la fonction de manager, aujourd’hui, est toujours aussi riche et multi casquette. Veiller au bien-être du salarié, tout en pilotant l’activité et en atteignant les objectifs fixés reste la normalité. Ces directives qui pourraient faire peur à certains, n’empêchent pas nombreux cadres, malgré cet environnement mouvant, à souhaiter rester ou devenir managers.